1. |
Mon cœur éteint
03:30
|
|||
Mon cœur est un lion en cage thoracique
Mes côtes le gardent bien sage et statique
Une vie perdue mais dans sa rage héroïque
Reprendra le dessus présage prophétique
Mon cœur est un tambour qui bat l’amertume
Un rythme lent, puissant, percutant le bitume
L’impact est tellement fort, il s’entend au dehors
L’impact est tellement fort, je me sens carnivore
Mon cœur est une pomme tombée loin de l’arbre
Des lois pour être un homme, figées dans le marbre
S’appliquant méthodique et lustrant sa belle carapace
Il est grand temps qu’elle se casse et d'embrasser un peu d’audace
Mon cœur est un volcan dormant
Viens on le réveille
Mon cœur est un volcan dormant
On le brutalise
|
||||
2. |
Alligator
02:22
|
|||
Je sens tes yeux sur moi, tout leur poids sur mon corps
T'es quelques marches plus bas, toujours dans l’angle mort
Je sens que tu insistes et me pistes en métro
Ton regard qui persiste comme un chien t’as les crocs
Ok j’serre la mâchoire et j’accélère le pas
Mais j’garde les dents dehors tout comme l’alligator
Je te capte à dix mètres, tu me fixes et me mates
Tu n'es pas homme de lettres Je veux que tu t'écartes
Ce genre que tu adoptes, il faut que je m’adapte
L’indifférence est feinte, tes insultes m’esquintent
Ok j’serre la mâchoire et j’accélère le pas
Mais j’garde les dents dehors tout comme l’alligator
Tu baves sur ma carcasse, toi le vieux loup en chasse
Si j’te regarde en face, je brise la carapace
Tout cet air que tu brasses, tous tes besoins pressants
Est-ce que jamais ça te lasse, le vide que tu ressens
|
||||
3. |
Refuge
03:04
|
|||
J’ai décoré de toi mes désirs insensés
Mes plaisirs incendie, mes délires insalubres
J’ai posé sur tes murs mes baisers colorés
Mon âme et mon armure dans ta maison dorée
J’ai trouvé refuge au pire dans mon déluge
Un abri du martyre, un toit pour y vieillir
J’ai déposé bagages, bercé de ton courage
Ma vie, mon mirage de rêveur à gage
En toi, chez toi, chez toi, mon toit
En toi, chez toi, chez toi, comme chez moi
En toi, chez toi, chez toi, mon toit
En toi, chez toi, chez toi, comme chez moi
J’ai appliqué ta peau sur ma peau morne et rêche
Pansé de chaire et d’eau toutes les blessures de flèches
Et ton parfum embaume, et je me sens flotter
Ma vision monochrome tu l’as colorisée
J’ai trouvé asile et je n’partirai plus
Auprès de ton corps nu je resterai docile
Je me ferai si doux, tu m’as sorti du feu
Et calé dans ton cou j’ai fermé les yeux
En toi, chez toi, chez toi, mon toit
En toi, chez toi, chez toi, comme chez moi
En toi, chez toi, chez toi, mon toit
En toi, chez toi, chez toi, comme chez moi
|
||||
4. |
Gaspard et Ève
04:30
|
|||
Gaspard a la vie d’un roi
Gaspard a la vie d’un rêve
Parce qu’elle lui a dit, tu vois
Je me barre alors toi crève
Et Gaspard attend là
Gaspard a les mots narquois
Gaspard a la drague facile
Parce qu’elle lui a dit tu vois
C’est la fin de notre idylle
Et Gaspard attend là
Ça fait bien longtemps déjà
Qu’il aime un fantôme d’elle
Qu’il s’invente mais n’oublie pas
Qu’Ève ne reviendra pas
Gaspard a vu mille endroits
Gaspard a vu mille envers
Lorsqu’il raconte ses exploits
Je l’écoute la nuit entière
Et Gaspard adore ça
Ça fait bien longtemps déjà
Qu’il aime un fantôme d’elle
Qu’il s’invente mais n’oublie pas
Qu’Ève ne reviendra pas
Et Gaspard attend là
|
||||
5. |
Ondule
03:51
|
|||
T’as le rythme sensible, le bassin qui remue
Dès qu’un son de guitare vient te frapper les hanches
L’attitude indomptable, les courbes soutenues
À peine passé le bar que déjà ton corps tremble
Et tu attires les regards dans tes mouvements si beaux
T’as le diable, t’as le diable
Et tu attires les regards dans tes mouvements si beaux
T’as le diable, t’as le diable dans la peau
Et tu bouges
Ondule comme la houle et tu mets l’homme à terre
Tout l’univers s’écroule et tu bouges au travers
Ondule comme la houle et tu mets l’homme à terre
Et tu bouges, tu bouges, tu bouges, tu bouges
Faut voir la lumière luire sur ton visage qui sue
Sentir la basse frémir et prendre le dessus
Tes tatouages attirent tous les cols blancs cravate
Déjà devant le bar les plus primates se battent
Et tu absorbes les regards dans tes mouvements si beaux
T’as le diable, t’as le diable
Et tu inspires les regards dans tes mouvements si beaux
T’as le diable, t’as le diable dans la peau
Et tu bouges
Ondule comme la houle et tu mets l’homme à terre
Tout l’univers s’écroule et tu bouges au travers
Ondule comme la houle et tu mets l’homme à terre
Et tu bouges, tu bouges, tu bouges, tu bouges
T’as le diable, t’as le diable, t’as le diable dans la peau
T’as le diable, t’as le diable, t’as le diable dans la peau
T’as le diable, t’as le diable, t’as le diable dans la peau
T’as le diable, t’as le diable, t’as le diable dans la peau
Et tu bouges
Ondule comme la houle et tu mets l’Homme à terre
Tout l’univers s’écroule et tu bouges au travers
Ondule comme la houle et tu mets l’Homme à terre
Et tu bouges, tu bouges, tu bouges, tu bouges
|
||||
6. |
Ma Lille
03:28
|
|||
Son charme fragile se révèle au Printemps
Quand s’arment de feuilles les arbres restants
Les vents soulèvent les tissus
Les larmes délébiles qui dégèlent au Printemps
Quand les couleurs reprennent d’assaut les vêtements
Le temps d’un regard à notre insu
Comme elle est belle ma Lille, ma Lille
Comme elle est celle ma Lille, ma Lille
Qui me nourrit de pain, de sel
Ma citadelle, ma ville, ma ville
Chapeau de gris coton se retire au Printemps
Les cœurs ont eu raison de l’hiver frissonnant
Les vents chassent les déçus
Dès les premiers bourgeons sur les balcons restants
Les amoureux reprennent d’assaut tout leur domaine
Le temps d’un regard du dessus
Comme elle est belle ma Lille, ma Lille
Comme elle est celle ma Lille, ma Lille
Qui me nourrit de pain, de sel
Ma citadelle, ma ville, ma ville
Comme elle est belle ma Lille, ma Lille
Comme elle est celle ma Lille, ma Lille
Qui me nourrit de vin, de miel
Ma citadelle, ma ville, ma ville
Les gens qui te visitent dès que vient le Printemps
Tes pavés de granite, tous les amis restants
15 ans, je ne te quitte plus
|
||||
7. |
Les principes évidents
03:12
|
|||
T’as la peau qui ride, la voix qui déraille
Les os qui s’érodent, les yeux qui détaillent
Tu me dis l’essentiel, tous tes secrets d’antan
Tes choix tes séquelles, tes principes évidents
Tes mots, tes éclats agissent comme une écorce
Et le cœur se bat vaillant dessous le torse
Dans tes mains tes stigmates alors tes gestes sont bienveillants
Tes entailles délicates, tes principes évidents
Le temps, le mouvement, le fond, la forme
La chaire, le sentiment, le vivant, le morne
Le phare et l’océan, le rare, le monotone
Le hasard et le plan, l’ouïe, le sonotone
Ta sagesse épatante, comme un cadeau de vieillesse
Dans la pente ascendante vers l’ultime ivresse
Mais j’ai peur de rien moi, j’ai ta force en dedans
Elle me porte à chaque pas et tes principes évidents
Le temps, le mouvement, le fond, la forme
La chaire, le sentiment, le vivant, le morne
Le phare et l’océan, le rare, le monotone
Le hasard et le plan, l’ouïe, le sonotone
|
||||
8. |
Le vent léger
06:06
|
|||
Un sourire lunaire dans un ciel bleu maltais
Le soleil opère sur nos peaux malmenées
Les corps se désaltèrent, je vois le tiens nager
Dans la douce lumière, le jour à peine levé
Et sur le sable rouge, je vois le temps couler
Pourvu que rien ne bouge, sinon le vent léger
L’eau claire des Calanques, la douceur de l’été
Les courants froids qui dansent à l’ombre des rochers
Les corps se désaltèrent, je vois le tiens plonger
Dans la douce lumière, le jour à peine levé
Tout me paraît si calme et rien ne vient troubler
Ce moment tout de charme, sinon le vent léger
Les nuages dehors voudraient tout emporter
Les images et les décors de nos mémoires brisées
Les corps se désagrègent, je vois le tiens faner
Je me sens pris au piège, le jour à peine levé
Et sur la route bruyante, je ferme encore les yeux
Et de Malte aux Calanques, je repense à nous deux
Et de Malte aux Calanques, j’appelle le vent léger
|
Dévoré Lille, France
À Principes évidents, influences évidentes. Dévoré se réclame autant des GAFA de la chanson française (Cabrel, Souchon,
Berger) que des nouvelles recrues Ben Mazué, Gaël Faye, Pomme. Comme ses pères, mères, frères et sœurs, Dévoré affiche sa vulnérabilité, secoue le tapis des angoisses existentielles et colmate de douceur nos vies qui en manquent cruellement.
Dévoré certes mais Dévoré vivant.
... more
Streaming and Download help
If you like Dévoré, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp